Ah?!? Le printemps est là? Déjà?

Et oui…! On était bien dans insouciance de l’hiver, où notre organisation ne dépendait pas du rythme de dame nature. Mais bon, c’est bien fini, le printemps est lá!!! Du coup au programme : semi de pomme de terre nouvelle et de petits pois sous la serre et semi d’oignon en extérieur. Cargaison pour bien commencer la saison = premier réveil musculaire pour une nouvelle année légumière!

Et parce qu’on est tellement fort, on se met des petits handicaps supplémentaires : François s’est tordu la cheville ce weekend. Qu’a cela ne tienne, on s’adapte…

Au premier plan, admirez cet planche d’ail déjà bien sorti de terre. Au deuxième plan, admirez cette jeune agricultrice qui recouvre les bulbiles d’oignon avec du compost.
Notre copain le crapaud aussi est sorti de l’hiver!!!
Le micro-tracteur aussi reprend du service!
Admirez ce jeune agriculteur qui test l’handi-maraichage!

Mais au fait, pourquoi des bâches ? A quoi servent-elle ?

Quelques principes du maraîchage sol-vivant

Grâce à votre soutien, nous avons pu commencer à bâcher nos jardins extérieurs, ce qui va permettre une bonne préparation du sol cet hiver. On sera prêt pour le réveil printanier.

Controversées de par leur aspect peu esthétique et leur manque de bio-dégradabilité, les bâches présentent cependant de si nombreux avantages que nos avons choisi d’en utiliser. Nous utilisons 2 types de bâches :

– des bâches d’ensilage, à qui nous donnons une 2ème vie. Les éleveurs ne peuvent les utiliser qu’une seule fois. Nous les récupérons alors et pouvons les garder 5 à 6 ans. Ces bâches servent à préparer le sol et seront retirées pour planter nos cultures.

– des bâches tissées : très résistantes, perméables à l’eau et à l’air, d’une longue durée de vie (mais beaucoup plus chères que les bâches d’ensilage!). Elles restent en place et nous plantons à travers.

Les avantages des bâches :

un désherbage passif : les plantes adventices ne peuvent pas pousser. On n’utilise donc pour désherber aucun produit phytosanitaire, aucun engin consommateur d’énergie fossile et un minimum d’énergie humaine. Or chaque jardinier le sait : le désherbage, c’est looonnng, astreignant et on peut facilement se faire mal au dos.

un réchauffement du sol plus précoce, ce qui permet de commencer nos cultures plus tôt dans la saison

un maintien de l’humidité du sol et une protection contre les UV : l’eau s’évapore, se condense sous la bâche, et retombe au sol. La terre reste humide, et elle est protégée contre les UV, qui stérilisent les 1ers cm du sol.

Tout ceci permet de favoriser la vie du sol, ce qui est le cœur des principes du maraîchage sol-vivant: le travail des vers de terre, nos laboureurs favoris, ainsi que tous les insectes et micro-organismes (bactéries, champignons) transforment la matière organique en humus, décompactent le sol, fixent les minéraux et l’azote. Bref, ils font tout le travail à notre place .

Après plusieurs mois de bâchage, si les apports de matière organique (du broyat essentiellement pour l’apport de carbone, qui peut être complété par des apports d’azote, comme du compost) a été fait correctement, quand on débâche, on a un sol propre, poreux, aéré, et riche : nous pouvons planter directement nos graines ou nos plants, sans aucun travail du sol.

Ainsi, outre l’économie d’énergie (fossile et humaine), nous obtenons un sol dont les structures sont respectées.

Il est alors capable, comme une éponge, d’absorber les excédents d’eau lors de fortes pluies. On évite le ruissellement et l’érosion.

Il est riche en minéraux, et en nutriments, qui vont permettre aux plantes de mieux pousser, mieux se défendre contre les agresseurs : plus besoin de les soigner, elles sont autonomes. Et elles produisent des légumes, savoureux et bons pour la santé.

Il stocke du carbone, au contraire de l’agriculture conventionnelle, qui, par les techniques de labourage, fait s’échapper le carbone du sol et consomme en plus de l’énergie fossile pour faire fonctionner les tracteurs.

Il héberge et nourrit des millions de bactéries, vers de terre, insectes, champignons, rongeurs. Le sol reprend sa place dans le cycle de la vie.

Ainsi, nous produisons des légumes, sans épuiser les ressources du sol (si tout va bien, nous régénérons même le sol!), en utilisant un minimum d’énergie fossile, et en favorisant la vie autour de nous.

C’est emballant, n’est ce pas ? Vous comprenez pourquoi on est si enthousiaste ?

Un coup de Fourch’aide pour nos projets

Bonjour tout le monde !

Au terme de cette 1ère année de reconversion agricole, nous sommes enthousiastes, et ce malgré les difficultés traversées. Nous avons plus que jamais l’impression d’être à notre place.

Votre confiance et votre soutien nous porte et nous donne l’énergie de poursuivre plus loin l’aventure.

Auriez vous envie de prendre part à notre rêve d’une nouvelle agriculture ?

  • augmentation de la biodiversité
  • résilience aux aléas climatiques
  • gestion raisonnée de l’eau
  • maraîchage en sol vivant, donc dans le respect du sol

Nous avons lancé une campagne de financement participatif sur bluebees.fr, une plateforme dédiée aux projets à fort impact écologique et social.

Chacun de vos dons, même le plus modeste, nous permettra d’aller plus vite et plus loin.

🙂 Mille Mercis !
https://bluebees.fr/fr/project/1075-les-jardins-dizard

Marine en route vers de nouveaux projets

Triste nouvelle à vous annoncer : nos chemins avec Marine se séparent.

Triste ? Oui, bien sûr, car nous avons beaucoup aimé travailler ensemble, et que nous regrettons de devoir nous séparer.

Triste aussi car c’est le deuil de notre projet à 3. Et le deuil de notre projet de création d’un atelier de production animale. Pour le moment en tout cas et pour les années à venir. On s’est rendu compte, pour plein de raisons, qu’il fallait suspendre ce projet là, pour quelques années au moins.

Or Marine a confirmé cette année son besoin de travailler avec des animaux au quotidien : là où elle s’éclate vraiment, c’est dans l’élevage, dans le travail avec sa chienne Lapsus, et dans la confection des fromages.

Alors,malgré notre tristesse, il y a quand même un peu de joie. Joie que chacun trouve son bonheur, sa voie, et poursuive ses rêves.

Et qui sait? peut-être nos chemins se recroiseront-ils encore plus vite qu’on ne l’espère ?

Premiers bilan = plein de questions

Vendredi 4 Novembre

Quelques jours de congé pour François et moi. Nos premières vraies vacances cette année. Quoi qu’on en profite quand même pour mettre à jour tout ce qu’on n’a pas le temps de faire d’habitude. Remettre à jour le site internet, imaginer les paniers garnis de Noël, écrire cet article.

La saison se termine doucement. Le doux mois d’octobre l’a prolongé au-delà de nos espérances, rattrapant un peu cet été de sécheresse.

On entre maintenant dans une période de bilans, de comptabilité, et de préparation de la suite.

Voici quelques exemples de nos questionnements et travaux actuels :

Côté jardin : quelles cultures ferons-nous l’année prochaine ? Quelles rotations dans les jardins ? Que nous reste-il comme semences ? Par ailleurs, nous commençons à préparer les prochaines planches de cultures : les remettre au propre, nourrir le sol avec du compost et du broyat, puis bâcher. ranger tout le matériel avant l’hiver.

Côté transformations : quelles recettes allons-nous garder ? lesquelles allons nous abandonner (car non rentables ou trop compliquées à mettre en œuvre, par exemple) ? Comment gérer la pénurie actuelle de bocaux ? et l’augmentation affolante des prix des matières premières ? Cela remet-il en cause notre modèle actuel ?

Il nous reste aussi à faire toutes les transfos d’hiver : les soupes, certaines tartinades, les confitures de Siam, certains sirops et givrées, les confits d’oignons.

Côté pérennité de la ferme : où en sommes-nous de nos investissements ? Comment vivre de la ferme sans augmenter les prix des produits ? Comment équilibrer nos vies professionnelles et privées ?

On a encore largement de quoi s’occuper ! Trop peut-être d’ailleurs pour notre état de fatigue en fin de cette année d’installation.

Maintenant place aux photos qui montrent toujours mieux que je ne pourrais le faire notre travail de ces dernières semaines.

Une jolie salamandre aperçue lors de la récolte des choux

Récolte des oignons oubliés qui repoussent + nettoyage des planches

Bâchage des planches pour passer l’hiver : désherbage passif et protection de la vie du sol pour une amélioration de la terre.

Désherbage + paillage d’un rang d’oseille, puis ajout de son filet anti chevreuil gourmand…

une petite récolte d’aromates

Début d’aménagement hivernal de la serre : on retire les culture d’été pour les remplacer par celles d’hiver. Ici transplantation de roquette, betterave, blette.

Des nouvelles d’Aout

Un article rédigé en août mais que l’on ne vous partage que maintenant ! Mieux vaut tard que jamais…

Bonjour tout le monde !

On est le week-end du 15 août, ça fait une éternité que je ne vous ai pas donné de nouvelles, même si j’ai souvent pensé à vous.

Mais aujourd’hui, je suis encouragée par la pluie qui tombe (enfin!) et qui nous remonte le moral.

Si on a été aux abonnés absents ces derniers mois, c’est bien sûr avant tout car on est littéralement débordés par le travail. Printemps, été et début d’automne sont intenses et les moments de pause sont rares.

Mais c’est aussi car c’est toujours plus compliqué, je trouve, de donner des nouvelles quand ce ne sont pas de très bonnes nouvelles.

La saison, comme pour tout le monde agricole ou à peu près, est très dure pour nous, avec les problèmes de sécheresse absolument inédits dans un territoire comme le notre.

On a vu la nature mourir peu à peu autour de nous : trop triste…

Pour nos jardins, comme on a pu continuer à arroser, nos plantes aromatiques et nos légumes sont restés vivants, mais à peine pour certains et pas pour tous les plants, comme le thym, le laurier ou le romarin par exemple, qui ont beaucoup souffert.

Et les quantités d’eau que l’on peut mettre ne sont de toutes façons pas assez importants pour assurer la production que l’on attendait.

Tout ceci engendre pas mal de désillusions. J’avoue aussi que l’on avait certainement une vision un peu idéalisée du déroulement d’une année et on pensait que les progrès viendraient plus vite. La confrontation à la réalité est parfois un peu dure. Mais c’est bien normal me direz vous. C’est l’expérience qui rentre.

Autre point qu’on avait mal anticipé : c’est la trésorerie sur une année. On savait, mais sans avoir vraiment compris ce que ça impliquait, que les sous en agriculture rentrent de façon très décalée dans les caisses : un à 2 mois après production dans le meilleur des cas, et bien souvent principalement à l’automne en réalité. Ce qui fait qu’il faut avancer toute la trésorerie (et de quoi vivre!) pendant 8 à 9 mois. Sans certitude que l’argent rentrera réellement un jour. C’est assez stressant.

Ceci dit, pour ma part, je vais aux jardins avec toujours autant de bonheur. Malgré les incertitudes, le stress, les inquiétudes sur l’avenir, je m’éclate.

Et puis je trouve que pour une année si difficile au point de vue météo, et malgré nos nombreuses erreurs de débutant, et bien , on arrive quand même à sortir une production. Ce ne sera pas aussi bien que Marie et Blandine, c’est clair, mais je reste quand même fière de nous.

Cet automne, il va nous falloir tirer les leçons de toutes nos aventures de cette année :

– Il va falloir trouver des adaptations pour lutter contre la sécheresse, car cette situation va se reproduire, c’est sûr.

– Il va falloir décider si on continue tous les trois ensemble ou non,et si oui comment on va réussir à vivre de cette ferme car ce n’est pas si évident.

– Et du coup il va falloir réorienter la production sur ce qui est rentable. Ce qui voudra dire abandonner certains produits et en développer d’autres. Car malheureusement certains des produits les plus délicieux de Marie et Blandine sont vendus à perte : trop de matière première à acheter, trop de temps passé à les réaliser, augmentation énorme du prix des contenants cette année, ce n’est pas viable!

Voilà pour un petit point rapide de notre situation.

On vous met des photos, commentées par François et réalisées au fil de la saison, avec les réussites, les ratés, notre quotidien quoi !

A bientôt !

Une de nos désillusions de ce début d’année : l’évolution des serres…, du mois de Mai…

… en passant par juin, …

… puis juillet, …

… début aout, …

… jusqu’à mi-aout!

La production n’est pas au rendez-vous… Il va être nécessaire de comprendre pourquoi et de corriger le tir. Trop chaud? Pas assez d’eau? Pas assez d’azote? on y réfléchit…

Petite pause printanière pour Marine…

La beauté du vivant… on ne s’en lasse pas!

Le début de nos 20 tonnes de broyat de déchets verts,

Après de nombreuses brouettes de compost et de broyat, charriées à la force des bras et du dos, l’achat d’un micro tracteur nous a semblé un bon investissement pour notre capital santé. On va tenter de l’utiliser au minimum, ce qu’il faut pour épargner nos corps, mais pas trop pour la santé du sol et le CO2 dans l’atmosphère…

Une de nos belles réussites : l’évolution des pâtissons, de la préparation des planches fin mai, …

… au développement rapide des plants dès mi juin, …

… fin juin, …

… puis aux premières récoltes de mini-pâtissons dès début juillet, …

… et une bonne production durant le mois d’aout.

Ils ont régulièrement baissé en production lors des épisodes de sécheresse et de chaud intense, mais le paillage a joué son rôle de maintien de l’humidité dans le sol et donc de fertilité globale pour la plante.

Une de nos plus grosses déceptions : le persil :

Il était magnifique lors de la transplantation…

… puis plus il était joli, plus il servait de plat favori aux rats taupiers. On a essayé plein de choses : purin de sureau, bouteille sur des tiges de fer, piège guillotine… rien… la planche entière a disparu, à raison de 2 à 3 pieds par nuit.

On aussi eu le droit à une petite visite « labourage » « attaque de pomme de terre » par nos amis les sanglier.

On a donc récolté en urgence les pommes de terre en espérant que ne trouvant plus rien à manger ils iraient voir ailleurs,

Mais malheureusement, le lendemain matin suivant : …

On a donc pris la décision, un soir, de 22h à minuit, de clôturer l’ensemble des jardins avec du fil électrifié.

Une belle réussite : les choux !!

Planté sur un sol bâché au printemps, paillé avec du broyat, et recouvert d’une bâche tissée trouée.

Bon juste après le repiquage, il font un peu la tronche, mais…

… un mois après, ils sont déjà bien beaux!! bien protégés sous leur filet anti-insecte.

Pour finir, ils remplissent toute la place sous le filet… Choucroute en vue!!!!

Nos fruitiers qui ébourgeonnent au printemps.

L’été c’est aussi le temps des marchés…

En famille même parfois!!!

Nos premiers…

Ca y est, c’est le printemps ! On fait toutes nos premières expériences, avec bonheur. La preuve, en images :

Nos premiers paillages!

Notre première serre presque toute prête!
Nos premiers essais de couche chaude!
Notre première étiquette!
Nos premiers produits étiquetés!
Nos premières planches de semis!
Nos premières séries de semis!
Nos premières confitures de courges de Siam!
Nos premiers repiquages!
Nos premiers bouquets d’aromates!
Nos premières récoltes d’ail des ours!
Nos premiers arrivages de fruitiers et petits fruits!

Et voilà pour l’instant…

Ah! Et non, encore un derniers « premiers » ! On prévoit notre premier chantier participatif.

Nous l’organisons le dimanche 10 Avril, sur toute la journée. Si vous avez envie de nous rejoindre mettre les mains dans la terre, contactez nous par mail à l’adresse : lesjardinsdizard@hadoly.fr . On prévoit une bonne dizaine de bénévoles et on vous concoctera un bon repas de midi. Au programme : plantation des fruitiers et petits fruits, préparation de planches de culture, mise en place de clôture, et autres joies des jardins d’Izard!

A bientôt pour d’autres nouvelles!!

L’aventure commence!

Et voilà les amis : depuis le 1er janvier (déjà 15 jours! Que le temps passe vite!), je suis officiellement agricultrice !

J’en profite pour vous souhaiter une très belle année 2022, malgré ces temps difficiles. Je vous souhaite de trouver votre chemin d’épanouissement.

Pour nous, les choses ont réellement commencé. C’est beaucoup d’excitation, de stress, de cafouillages, de course contre le temps. Pas encore beaucoup de joie car on est un peu frustré par la neige (si j’avais cru dire ça un jour!) : on a envie d’être dehors et de préparer nos jardins, mais la neige nous en empêche : alors c’est paperasserie au programme et quand même quelques transfo (entendez transformations de légumes, en l’occurence soupes de courges et soupes paysannes).

Bon, entre 2 sessions de neige, on a quand même réussi à dessiner nos planches (c’est à dire nos bandes de culture) dans les serres et on s’est fait livrer 13 tonnes de compost, qu’on a commencé à étaler (sur nos planches donc). Avec de l’aide en plus, merci les copains! C’était cool ! On voit avancer les choses quand on fait des trucs comme ça et c’est très satisfaisant.

les 13 tonnes de composte !!!!
tu crois qu’il faut sortir?
mesurer, planter le repère, puis délimiter les planches…
Et au final ça donne quelque chose comme ça…

Contrairement aux papiers, où quand tu finis ta journée, tu en as plus dans ton assiette que quand tu as commencé… ah non pardon, plus dans ta pile de dossiers à traiter. Mais bon, les papiers… toute une histoire ça… que connaissent trop bien les libéraux, et que peinent à imaginer les gens qui n’ont été que salariés toute leur carrière (moi la première, malgré l’exemple de François). Paraît que dans l’agriculture, on atteint quand même des sommets : 1/3 du temps de travail d’un agriculteur se passerait en administratif. Alors, ma foi, va falloir s’y résigner.

Mais bon, j’apprends la compta en ce moment, et je trouve ça étonnamment chouette ! Comme quoi…

Ce sera tout pour aujourd’hui, je vais essayer de profiter de cette période où il ne se passe rien de vraiment extraordinaire à la ferme pour vous raconter sans trop tarder les péripéties de mon installation. Belle soirée à tous !

Un rêve qui prend vie

Les jardiniers d’Izard

François, Marine et Lise ont donc trouvé une terre d’accueil pour leur projet.

Mais quelle terre ?

Celle de Marie et Blandine, qui cultivent des légumes, des herbes aromatiques et des fleurs, depuis plusieurs années. Confection de bouquets et réalisation de conserves en bocal, originales et délicieuses, vendus localement, le tout en bio bien sûr.

Sympa, non ?

Marie part à la retraite et Blandine a trop mal au dos pour continuer son activité de cette façon là. Alors toutes deux ont décidé de partir vers d’autres aventures et de transmettre leur savoir-faire, leurs jardins et leur labo à qui voudrait les prendre.

Vous vous doutez bien que pour nos 3 amis, c’est du pain béni ! 1,5 ha pour se lancer, avec une activité déjà en place, des formatrices gentilles et attentionnées, un rêve qui prend vie. Qui plus est situé à 3 pas de chez eux.

Alors ils se sont jetés dans l’aventure.

Lise a quitté son emploi dès qu’il en a été possible pour commencer un stage dit « d’installation-transmission » avec Marie et Blandine ; et s’est lancé en parallèle dans le « parcours à l’installation », parcours épique qui permet de demander des aides européennes, après la rédaction de moults dossiers et des formations diverses et variées. Un bon coup d’pouce au départ. Bien encadré et soutenu par la chambre d’agriculture.

Mais attendez …

Lise a quitté son emploi de vétérinaire ? Comme ça ? Un métier de rêve pourtant !

Oui enfin… sur le papier du moins… car finalement, et malgré 10 ans de passion, c’est plutôt pas mal de désillusions, beaucoup d’ennui,, et surtout une perte profonde de ses valeurs.

Cependant vous avez raison, ce n’est pas si facile que ça de quitter ce métier, et un emploi après presque 7 ans de bons et loyaux services ! Pas si facile de quitter des clients super sympas et des collègues qui sont devenues de vraies amies. Pas si facile de quitter une patronne qui ne veut pas vous laisser partir, et qui vous met des bâtons dans les roues (à la grande surprise et déception de Lise, qui ne s’y attendait pas).

Pas si facile de tourner le dos à sa petite vie tranquille (même si elle est un peu trop tranquille ), et de se lancer dans l’inconnu. Pas si facile de quitter un confort matériel pépére, et de risquer la précarité. Car on le sait bien, les agriculteurs ne gagnent pas franchement bien leur vie.

Lise en est certaine : sa place est désormais les mains dans la terre. Alors elle a fait son choix. Sans regret.

Elle tourne une page de sa vie, et Marine et François se préparent à faire de même.