Mais au fait, pourquoi des bâches ? A quoi servent-elle ?

Quelques principes du maraîchage sol-vivant

Grâce à votre soutien, nous avons pu commencer à bâcher nos jardins extérieurs, ce qui va permettre une bonne préparation du sol cet hiver. On sera prêt pour le réveil printanier.

Controversées de par leur aspect peu esthétique et leur manque de bio-dégradabilité, les bâches présentent cependant de si nombreux avantages que nos avons choisi d’en utiliser. Nous utilisons 2 types de bâches :

– des bâches d’ensilage, à qui nous donnons une 2ème vie. Les éleveurs ne peuvent les utiliser qu’une seule fois. Nous les récupérons alors et pouvons les garder 5 à 6 ans. Ces bâches servent à préparer le sol et seront retirées pour planter nos cultures.

– des bâches tissées : très résistantes, perméables à l’eau et à l’air, d’une longue durée de vie (mais beaucoup plus chères que les bâches d’ensilage!). Elles restent en place et nous plantons à travers.

Les avantages des bâches :

un désherbage passif : les plantes adventices ne peuvent pas pousser. On n’utilise donc pour désherber aucun produit phytosanitaire, aucun engin consommateur d’énergie fossile et un minimum d’énergie humaine. Or chaque jardinier le sait : le désherbage, c’est looonnng, astreignant et on peut facilement se faire mal au dos.

un réchauffement du sol plus précoce, ce qui permet de commencer nos cultures plus tôt dans la saison

un maintien de l’humidité du sol et une protection contre les UV : l’eau s’évapore, se condense sous la bâche, et retombe au sol. La terre reste humide, et elle est protégée contre les UV, qui stérilisent les 1ers cm du sol.

Tout ceci permet de favoriser la vie du sol, ce qui est le cœur des principes du maraîchage sol-vivant: le travail des vers de terre, nos laboureurs favoris, ainsi que tous les insectes et micro-organismes (bactéries, champignons) transforment la matière organique en humus, décompactent le sol, fixent les minéraux et l’azote. Bref, ils font tout le travail à notre place .

Après plusieurs mois de bâchage, si les apports de matière organique (du broyat essentiellement pour l’apport de carbone, qui peut être complété par des apports d’azote, comme du compost) a été fait correctement, quand on débâche, on a un sol propre, poreux, aéré, et riche : nous pouvons planter directement nos graines ou nos plants, sans aucun travail du sol.

Ainsi, outre l’économie d’énergie (fossile et humaine), nous obtenons un sol dont les structures sont respectées.

Il est alors capable, comme une éponge, d’absorber les excédents d’eau lors de fortes pluies. On évite le ruissellement et l’érosion.

Il est riche en minéraux, et en nutriments, qui vont permettre aux plantes de mieux pousser, mieux se défendre contre les agresseurs : plus besoin de les soigner, elles sont autonomes. Et elles produisent des légumes, savoureux et bons pour la santé.

Il stocke du carbone, au contraire de l’agriculture conventionnelle, qui, par les techniques de labourage, fait s’échapper le carbone du sol et consomme en plus de l’énergie fossile pour faire fonctionner les tracteurs.

Il héberge et nourrit des millions de bactéries, vers de terre, insectes, champignons, rongeurs. Le sol reprend sa place dans le cycle de la vie.

Ainsi, nous produisons des légumes, sans épuiser les ressources du sol (si tout va bien, nous régénérons même le sol!), en utilisant un minimum d’énergie fossile, et en favorisant la vie autour de nous.

C’est emballant, n’est ce pas ? Vous comprenez pourquoi on est si enthousiaste ?

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :