Un article rédigé en août mais que l’on ne vous partage que maintenant ! Mieux vaut tard que jamais…

Bonjour tout le monde !
On est le week-end du 15 août, ça fait une éternité que je ne vous ai pas donné de nouvelles, même si j’ai souvent pensé à vous.
Mais aujourd’hui, je suis encouragée par la pluie qui tombe (enfin!) et qui nous remonte le moral.
Si on a été aux abonnés absents ces derniers mois, c’est bien sûr avant tout car on est littéralement débordés par le travail. Printemps, été et début d’automne sont intenses et les moments de pause sont rares.
Mais c’est aussi car c’est toujours plus compliqué, je trouve, de donner des nouvelles quand ce ne sont pas de très bonnes nouvelles.
La saison, comme pour tout le monde agricole ou à peu près, est très dure pour nous, avec les problèmes de sécheresse absolument inédits dans un territoire comme le notre.
On a vu la nature mourir peu à peu autour de nous : trop triste…
Pour nos jardins, comme on a pu continuer à arroser, nos plantes aromatiques et nos légumes sont restés vivants, mais à peine pour certains et pas pour tous les plants, comme le thym, le laurier ou le romarin par exemple, qui ont beaucoup souffert.
Et les quantités d’eau que l’on peut mettre ne sont de toutes façons pas assez importants pour assurer la production que l’on attendait.

Tout ceci engendre pas mal de désillusions. J’avoue aussi que l’on avait certainement une vision un peu idéalisée du déroulement d’une année et on pensait que les progrès viendraient plus vite. La confrontation à la réalité est parfois un peu dure. Mais c’est bien normal me direz vous. C’est l’expérience qui rentre.
Autre point qu’on avait mal anticipé : c’est la trésorerie sur une année. On savait, mais sans avoir vraiment compris ce que ça impliquait, que les sous en agriculture rentrent de façon très décalée dans les caisses : un à 2 mois après production dans le meilleur des cas, et bien souvent principalement à l’automne en réalité. Ce qui fait qu’il faut avancer toute la trésorerie (et de quoi vivre!) pendant 8 à 9 mois. Sans certitude que l’argent rentrera réellement un jour. C’est assez stressant.


Ceci dit, pour ma part, je vais aux jardins avec toujours autant de bonheur. Malgré les incertitudes, le stress, les inquiétudes sur l’avenir, je m’éclate.
Et puis je trouve que pour une année si difficile au point de vue météo, et malgré nos nombreuses erreurs de débutant, et bien , on arrive quand même à sortir une production. Ce ne sera pas aussi bien que Marie et Blandine, c’est clair, mais je reste quand même fière de nous.
Cet automne, il va nous falloir tirer les leçons de toutes nos aventures de cette année :
– Il va falloir trouver des adaptations pour lutter contre la sécheresse, car cette situation va se reproduire, c’est sûr.
– Il va falloir décider si on continue tous les trois ensemble ou non,et si oui comment on va réussir à vivre de cette ferme car ce n’est pas si évident.
– Et du coup il va falloir réorienter la production sur ce qui est rentable. Ce qui voudra dire abandonner certains produits et en développer d’autres. Car malheureusement certains des produits les plus délicieux de Marie et Blandine sont vendus à perte : trop de matière première à acheter, trop de temps passé à les réaliser, augmentation énorme du prix des contenants cette année, ce n’est pas viable!
Voilà pour un petit point rapide de notre situation.
On vous met des photos, commentées par François et réalisées au fil de la saison, avec les réussites, les ratés, notre quotidien quoi !
A bientôt !

Une de nos désillusions de ce début d’année : l’évolution des serres…, du mois de Mai…

… en passant par juin, …

… puis juillet, …

… début aout, …

… jusqu’à mi-aout!
La production n’est pas au rendez-vous… Il va être nécessaire de comprendre pourquoi et de corriger le tir. Trop chaud? Pas assez d’eau? Pas assez d’azote? on y réfléchit…
Petite pause printanière pour Marine…


La beauté du vivant… on ne s’en lasse pas!
Le début de nos 20 tonnes de broyat de déchets verts,


Après de nombreuses brouettes de compost et de broyat, charriées à la force des bras et du dos, l’achat d’un micro tracteur nous a semblé un bon investissement pour notre capital santé. On va tenter de l’utiliser au minimum, ce qu’il faut pour épargner nos corps, mais pas trop pour la santé du sol et le CO2 dans l’atmosphère…
Une de nos belles réussites : l’évolution des pâtissons, de la préparation des planches fin mai, …

… au développement rapide des plants dès mi juin, …

… fin juin, …

… puis aux premières récoltes de mini-pâtissons dès début juillet, …

… et une bonne production durant le mois d’aout.
Ils ont régulièrement baissé en production lors des épisodes de sécheresse et de chaud intense, mais le paillage a joué son rôle de maintien de l’humidité dans le sol et donc de fertilité globale pour la plante.


Une de nos plus grosses déceptions : le persil :
Il était magnifique lors de la transplantation…

… puis plus il était joli, plus il servait de plat favori aux rats taupiers. On a essayé plein de choses : purin de sureau, bouteille sur des tiges de fer, piège guillotine… rien… la planche entière a disparu, à raison de 2 à 3 pieds par nuit.
On aussi eu le droit à une petite visite « labourage » « attaque de pomme de terre » par nos amis les sanglier.
On a donc récolté en urgence les pommes de terre en espérant que ne trouvant plus rien à manger ils iraient voir ailleurs,

Mais malheureusement, le lendemain matin suivant : …

On a donc pris la décision, un soir, de 22h à minuit, de clôturer l’ensemble des jardins avec du fil électrifié.


Une belle réussite : les choux !!
Planté sur un sol bâché au printemps, paillé avec du broyat, et recouvert d’une bâche tissée trouée.
Bon juste après le repiquage, il font un peu la tronche, mais…

… un mois après, ils sont déjà bien beaux!! bien protégés sous leur filet anti-insecte.

Pour finir, ils remplissent toute la place sous le filet… Choucroute en vue!!!!
Nos fruitiers qui ébourgeonnent au printemps.


L’été c’est aussi le temps des marchés…
En famille même parfois!!!

Et bien que dire : BRAVO.
Votre ténacité payera vous êtes au top.
Je me régale à lire vos articles.
Courage et force.
De gros bisous à vous 3.
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